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Première visite de chantier

Avant même cette première visite de chantier, qui fut émouvante et je vous dirai pourquoi après, nous avons reçu un appel de Jérémy du Chantier Naval Robert Frères nous apprenant le commencement des travaux le 16 mai 2022.

Enfin ! Bon OK, ce n’est qu’une date sur le calendrier, qui nous délivre de cette perspective de mise en oeuvre, car le chantier naval ayant beaucoup de travail, nous attendions avec impatience ce lancement.

Le 5 juin 2022, un sms de Jérémy affiche les premières photos de soudure des plaques aluminium composant la coque.

Corinne pleure et oui, encore une fois ! Quel instant touchant de voir les premières photos du CabochéR !

Nous fixons nos portables respectifs et faisons défiler les images. Cette toue est enfin concrète, ce projet est devenu réalité, nous touchons au but. Le temps fera son oeuvre et le CabochéR sera bientôt à Orléans pour votre plus grand plaisir.

Le 1er juillet, nous sommes à Martigné-Briand. Beau port de pêche ! Non, en fait un petit village de 2 000 habitants environ, proche d’Angers et du zoo de Doué la Fontaine dans le Maine et Loire.

La grande bâtisse, en tôle, façon hangar agricole, haut de trois étages, se dresse devant nous. Ce n’est pas la première fois que nous venons rendre visite à Jérémy et Christian, et en même temps, c’est la première fois que nous venons voir notre bateau. Et là, cela change tout !

Nos coeurs battent à l’unisson. Nous sommes impatients et un peu inquiets aussi. Est-ce-que tout ressemblera à ce que nous avons imaginé, préparé, pensé dans les moindres détails ? Serons-nous enthousiastes ou déçus ? Pas après pas, nous nous approchons de la porte d’entrée. Nous nous regardons, complices et tendus.

Nous entrons dans le bureau de Jérémy, occupé avec un client. Nous saluons Christian, qui nous invite à entrer seul dans l’atelier.

La clarté de l’extérieur nous aveugle. Lorsque nous rentrons dans le hangar, nos yeux doivent s’habituer à ce changement de luminosité. Nous faisons quelques pas et devinons une coque dans le fond de l’entrepôt. Un bateau est en cours de construction sur la gauche en entrant.

Je marche devant. Corinne est en retrait, comme si elle n’osait pas avancer, de peur de… je ne sais pas de quoi d’ailleurs ! Impressionnée peut-être…

Je découvre cette coque immense, longue, rectiligne et courbe à la fois, cet alu sous la lumière, les étais pour tenir le bateau. Bref, je n’en crois pas mes yeux. «Il est énorme » est ma première pensée.

Corinne arrive, les yeux pleins de larmes, et s’étonne aussi tout de suite de la taille de la toue. Nous faisons le tour, nous caressons les flans du CabochéR, nous encaissons le choc de ce premier contact avec notre bateau ! Nous sommes aux anges. Corinne me demande à plusieurs reprises, si notre bateau n’est pas celui à gauche en entrant dans l’atelier. Non, non, notre bateau est bien celui que nous avons devant les yeux. Enorme, long, large, immense !

Jérémy nous rejoint, nous nous saluons chaleureusement. Immédiatement, nous parlons de la taille de la toue. Jérémy nous rassure en précisant que le hangar est grand et qu’une fois sur l’eau, le CabochéR fera tout petit !!! Nous rigolons.

Jérémy nous fait faire le tour du bateau pour nous montrer le dessous du nez, avec les lisses (ce sont des raidisseurs longitudinaux, qui sont placés sous le fonds des navires pour faciliter la navigation ; éviter que la toue fasse savonnette sur la Loire ! ), qui sont en cours de montage. Il nous fait remarquer les soudures, leur qualité, si importante à mes yeux. Nous regardons la forme carrée de la poupe, qui accueillera une moustache sur le tableau arrière. Nous admirons les flancs, courbes, souples, comme ceux d’un poisson. Je suis ravi !

Nous escaladons les étais pour nous retrouver sur la sole (le fond plat et large des bateaux sans quille). Tous les cinquante centimètres, les membrures croisent les allonges (ces deux pièces forment un treillis en fond et côté du bateau) et préfigurent la forme finale du CabochéR. C’est impressionnant, de longueur, de force dégagée, de qualité des soudures… Nous sommes sans voix.

Corinne marche sur les membrures, arpente la sole, prend des photos. Vous avez accès à la photothèque de la construction de la toue, pour que vous aussi, vous viviez avec nous ces moments magiques.

Une fois, la coque inspectée, nous nous dirigerons vers la salle d’eau. Il s’agit d’un cube tout empaqueté de film plastique, de polystyrène, de cartons pour le protéger. Jérémy ouvre un côté et tout le monde allume la lampe de son portable. Sur le seuil de la porte, nous étudions l’intérieur du bloc sanitaire. Comme je vous l’ai expliqué précédemment dans « La finalisation d’une idée », un monobloc préfabriqué en polyester sera installé dans la toue pour proposer un espace cocoon et tout confort à chacun. Comme les espaces pour personnes à mobilité réduite demandent d’être agrandis pour toutes les circulations des fauteuils, les valides bénéficient de plus d’avantage aussi, grâce aux personnes handicapées.

Nous reparlons du moteur, bien entendu, car je suis toujours très indécis sur la marque et la puissance du moteur. Je me déciderai le lendemain pour un Yamaha 100 CV chez Jet Sun Ouest. Le patron aura été de très bon conseil ! Nous repartons avec les pare-battages ou défenses. Ce sont des sortes de grosses bouées, dont les bateaux sont équipés pour les protéger d’un éventuel contact avec les quais par exemple. J’ai décidé de les recouvrir de vieux cordages pour leur donner un aspect plus authentique.

Nous parlons de la date de mise à l’eau, qui sera inévitablement repoussée du fait des nombreux chantiers de tous les intervenants : soudeur, charpentier, ébéniste, électricien, plombier… Il est prévu une mise à l’eau fin d’année ou début d’année 2023. Nous sommes super déçus et en même temps, nous comprenons très bien.

Voilà, notre première visite de chantier s’achève. Nous sommes émerveillés par la coque, bouleversés par la taille, émus de la concrétisation de mon projet, impatients de la suite du chantier.

Nous prenons rendez-vous pour le mois prochain. Nous avons hâtes de voir l’avancée. Il y a encore énormément de travail et nous aurons notre part au fil du chantier. Mais cela est une autre histoire !

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